Danser le tango

La maladie de Parkinson et le tango

Vous connaissez le tango. Mais saviez-vous que la pratique de cette danse de couple venue d’Argentine a des effets bénéfiques pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson ?

L’activité physique est toujours conseillée aux parkinsoniens, afin d’entraîner les fonctions motrices et mentales. C’est pourquoi des séances de kinésithérapie sont prescrites aux patients souffrant de la maladie de Parkinson. Mais il faut, quand cela est possible, pratiquer d’autres formes d’exercices. Vous pourriez essayer le ping-pong et pourquoi pas le Tango ?

Les bienfaits psychologiques du tango

Premier bienfait du tango, la démédicalisation. Apprendre à danser, c’est sortir de chez soi, être en dehors du parcours médical.

Prendre un cours de tango, c’est socialiser et surtout prendre du plaisir dans une activité ludique, ouverte à toutes et tous. La danse libère le patient des tracas quotidiens, le renvoie à une vie normale.

Mieux vivre avec les symptômes

Le tango est une danse très complète et totalement adaptée aux besoins des parkinsoniens. Sa pratique régulière permet de ralentir la progression de la maladie.

En dansant , le patient entretient et renforce ce qui a tendance à se détériorer avec l’avancée de la maladie:

  • coordination
  • souplesse
  • équilibre
  • concentration
  • tonus musculaire

Pourquoi le tango est il efficace ? Voici ce que dit le neurologue Emmanuel Flamand-Roze de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière:

il y a des similitudes entre le danseur et le parkinsonien : les deux se posent la même question : comment je vais faire pour bouger de la meilleure façon possible, l’un pour être gracieux, l’autre pour être efficace dans son quotidien.

Et ensuite, qu’est-ce qu’on fait quand on danse ? On améliore sa souplesse et son équilibre, on fait travailler sa mémoire et sa planification, parce qu’il faut mémoriser les pas, puis c’est quelque chose de joyeux qui se fait en musique.

Un cerveau entouré de musique libère les neurotransmetteurs de bien-être, et lorsque les gens dansent régulièrement, on voit un impact sur cette dimension psychologique.

Dr Emmanuel Flamand-Roze

Danser le tango à Paris

Dans le 6ème arrondissement, Charlotte Millour, professeure de danse, propose depuis plusieurs années des cours de tango argentin aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

Cours de tango à Paris

Le cours est très bien adapté, encadré par des professeurs de danse professionnels, attentifs à chaque participant , aux mouvements et aux risques de chutes.

De plus en plus d’ateliers de tango destinés aux personnes atteintes de maladies dégénératives ont vu le jour à Paris, notamment à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, ou le neurologue Emmanuel Flamand-Roze a fait créer des ateliers danse-rythme-therapie.

Pour plus d’informations, rapprochez vous du comité local de l’association France Parkinson le plus proche de vous

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